Vincent nous fait un petit compte rendu de son week-end sur les courses au soleil…
Fabrice en tête du peloton - Ronde du Canigou - Col de Belesta
Samedi, La Tramontane (Toulouges – Toulouges ; 125 km) :
Pierre et moi sommes au départ, au milieu de 200 routiers pressés d’en découdre. Et cela part d’entrée à plus de 50 km/h. Cette Tramontane porte mal son nom cette année car le temps est au beau fixe comme rarement en cette saison, et l’absence de vent rend l’allure de la course complètement folle. Les coureurs jouent les équilibristes pour éviter les rond-points, dos d’ânes, rétrécissements, ilôts directionnels ; et en descendant vers Saint-Cyprien et le bord de mer, le compteur dépasse souvent les 70 km/h. Fatalement, ce rythme fou fera des cassures dans le peloton, et Pierre se fera piéger dans l’une d’elles, il ralliera l’arrivée dans un groupe avec 30 minutes de retard. Quant à moi, en « frottant » un peu et « au métier », je suis parvenu à me maintenir plus longtemps dans le peloton. Une fois à Saint-Cyprien, on longe le bord de mer jusqu’au Barcarès à près de 60 km/h et où un léger vent marin suffit à faire pas mal de dégâts. Ce même vent nous poussera à plus de 80 km/h lorsque nous retournons vers l’intérieur des terres pour aller chercher la seule montée du jour : le col de la Bataille. Une échappée est enfin parvenue à sortir après deux heures de course à plus de 50 km/h, du coup le peloton se calme un peu, avant de repartir de plus belle avant le pied du col. La course explose dans le col de la Bataille et cette fois, je fais partie des lâchés. Je rattrape un groupe et je rallierai l’arrivée 5 minutes après le vainqueur ; à plus de 43 km/h de moyenne. J’ai mis moins de 3h pour faire 120 km.
Cette course aura été un bon entrainement foncier, avec aussi beaucoup de rythme et du travail de force à haute vitesse en emmenant beaucoup de braquet (j’étais souvent « tout-à-droite », sur le 53×12). Ces Courses au Soleil, malgré leur difficulté, sont des courses où les VTTistes peuvent venir se préparer, voire s’illustrer, comme en témoigne la 6ème place de Steven Garcin (BH-Suntour)
Dimanche, La Ronde du Canigou (Le Soler – Le Soler ; 130 km) :
Fabrice s’est joint à nous pour ce dimanche. Le soleil s’est voilé et l’atmosphère est plus rafraichie par un vent de nord-est persistant. Le départ de la course est toujours aussi furieux et rapide, même si le vent de face ralentit la progression du peloton et ne favorise pas la formation de bordures. Le contexte demeure néanmoins le même que la veille avec une course très nerveuse jusqu’au pied du Pas de l’Escale, première difficulté du jour. Le sommet, sans franche bascule en descente, mais tout en faux-plats montant et descendant est très difficile et piégeux, car là-haut le vent souffle fort et ne rencontre aucun obstacle. Pierre et moi feront partie des lachés et nous nous retrouvons dans un groupe de 20 coureurs qui, après avoir fait la descente à fond, se sont relevés rapidement, abandonnant trop tôt l’espoir de pouvoir revenir dans la course. Nous avons roulé pour rallier l’arrivée à 20 minutes des premiers, mais sans disputer les 4 tours du circuit final.
Quant à Fabrice, il a tiré le bénéfice de ses nombreuses séances d’entrainement effectuées derrière scooter puisqu’il parvient à se maintenir dans le peloton, et mieux encore à s’élever au niveau des meilleurs tout au long de la course. Dans le difficile col de Bélesta, il se sera même permis le luxe de se placer en tête du peloton (voir photo). Affichant une forme déjà excellente, il est encore parmi les 70 coureurs qui abordent en tête le circuit final pour se disputer la victoire. Mais à 15 km de l’arrivée, au moment où l’échappée victorieuse de 17 coureurs se détache, Fabrice est enfermé et ne peut pas se joindre à eux. Du coup, il restera dans le peloton qui arrive pour la 18e place, et se classera 35e (dans la roue de Steven Garcin, 30e) à 3 min du vainqueur.
A bientôt.
Vincent.